Rencontre [PV Eva McBird et ceux qui veulent]

J'étais dans ma chambre, à attendre l'heure du rendez-vous avec Alex pour apprendre à contrôler mes pouvoirs quand j'eus envie d'aller me balader. J'avais envie de marcher. Je voulais aussi rencontrer un démon pour lui faire montrer que j'étais insensible à son pouvoir, qu'il soit physique ou mental. J'en avais très envie, alors je décidai d'aller faire les magasins. J'étais sûr que j'allais en trouver un, il ne pouvait pas rester toujours chez eux sans manger ! Eux aussi mangeait ! Lorsque j'arrivai, j'allai dans un magasin de chaussures de sport et pour ne pas paraître andouille d'être rentré sans rien prendre, je pris une paire de baskets noires. J'allai dans un autre magasin, sans rien trouver. Finalement, je décidai d'entrer dans Auchan. C'était un grand magasin, bourré de monde. Bien sûr, puisqu'on étais samedi.

"Quel andouille ! Bien sûr, ils ne vont pas venir dans un magasin bourré de monde ! Ils pourraient être vu en train de faire quelque chose de bizarre !"

Je me dirigeai vers une caisse pour partir mais une étrange silhouette me détourna de ma course. Comment reconnaître un démon ? A sa beauté. Mais quand on était face à face à un mi-Démon mi-Humain, comment faire pour les reconnaître ? On regardait ses yeux. Ils étaient différents, sans vraiment l'être. Mais quand on était mi-quelque chose mi-Humain, on le reconnaissait.
Et là, j'étais face à face avec une mi-Démone mi-Humaine. Elle était belle certe, mais elle était quand même à moitié démon ! Je souris d'un sourire tout d'abord sadique puis me repris.

- Qui êtez-vous ?

Pas très charmant, je l'avoue.

- Je m'appelle Eva.

Elle s'approcha de moi et me chuchota à l'oreille :

- Je suis mi-humaine mi-démon, mais je penses que tu le sais.

Elle recula et me regarda dans les yeux. J'étais surpris qu'elle dise sa vraie nature aussi facilement, surtout à un parfait inconnu. Mais peut-être qu'elle avait vu que je n'étais pas totalement humain... Je la regardai et fronçai les sourcils. Elle me regardai... bizarrement, comme si elle...

- Je suis Max. On peut faire connaissance ?

Je la regardai, attendant de voir une réponse sur son visage. Mais elle avait un visage impassible. Je soupirai intérieurement. Pourquoi les démons-humains (ça va plus vite à dire) avaient toujours un visage sans émotions ? Peut-être parce qu'ils n'avaient pas d'émotions... Non, puisqu'Alex m'a affirmé que tout le monde avait des sentiments. J'attendis la réponse d'Eva tout en me perdant dans mes pensées....

Je sursautai lorsqu'elle me demanda si j'étais demi-ange. Je reculai par geste automatique et hochai la tête. Je la regardai et calmai ma respiration devenue alletante. Je respirai un bon coup. Je remarquai qu'Eva n'avait encore rien pris, et je saisis ma chance à deux mains.

- Puisque tu n'as rien pris, nous pouvons faire connaissance autre part non ? Parce que dans un magasin c'est un peu... Bizarre.

Je la regardai dans les yeux et me perdis dans les profondeurs absolus de son âme. Je me repris et me dis que j'étais venu pour une chose : voir si je pouvais utiliser mon pouvoir quand j'avais peur. J'avançai d'un pas pour voir si Eva me suivait. Je me ramollis un peu en sentant son souffle tout près de ma nuque et continuai à avancer.

- Oui, je suis un peu ange, murmurai-je. Mais humain surtout.

D'un coup, je repensai à ma petite soeur, qui avait faillis mourir. Je me tus presque après avoir pensé ça et me traitai tant j'étais bête. Si je continuai à parler de moi, elle finirai par trouver un moyen de me lâcher un truc sur ma famille. Moins elle savait sur moi, mieux ce serait.

- Et vous, vous venez d'où ? Ça fait longtemps que vous êtes à Londres ?

A Londres. Ça faisait une éternité que ma vie avait été normale. Enfin, pour moi... Plus de famille, de vraie famille, plus d'amis normaux, plus rien de normal. Et voilà que je faisais connaissance avec une mi-démone mi-humaine ! Surtout qu'elle était belle ! Mais Alex m'avait prévenu que ça allait être difficile, tant les anges, les démons, etc... étaient remarquablement beaux. La plupart avaient une belle voix, et étaient devenus star ou chanteurs. Je respirai un bon coup et attendis la réponse d'Eva.

Je la suivis sans rien dire. Mieux valait ne rien dire. Elle m'emmena entre deux bâtiments et me regarda. Je regardai autour de moi, me demandant si je devais être en colère ou justement être content. Bien sûr, si elle m'attaquait, je risquais de ne pas pouvoir me cacher, mais c'était déjà plus à l'abri des regards indiscrets. Je la regardai et finis par dire :

- Pourquoi m'as-tu emmené ici ?

"Rester neutre, c'est le meilleur sentiment de la vie, après l'amour bien sûr", m'avait dit Alex. Il avait souris à sa femme, qui m'avait lancé un regard noir. Je regardai encore une fois autour de moi, cherchant un échapatoire, au cas où. Puis je remarquai qu'Eva me regardai toujours avec ce regard enpreint de... de quoi ? Je ne sus le dire. De fascination ? De dégoût ? Je ne savais pas. Je reculai un peu, un tout petit peu et dis :

- Je suis né ici aussi. Où sont tes parents ? Ta famille ?

Je voulais tout savoir sur elle. Elle m'attirait, oui un peu. Peut-être qu'à force on pourrait devenir amis... Je ne savais pas. Pour l'instant, je faisais au jour le jour. Je n'allais pas de l'avant, de peur d'y découvrir quelque chose que je n'allais pas aimer. Cette ville était ma vie, certes, mais elle pouvait receler de choses improbable. La preuve, avec ces Démons qui sont nés ici, et tout ce qui s'en suit.

Je reculai à mesure qu'elle avançait. Pourquoi voulait-elle savoir mon don ? Puis, à mesure qu'elle approchait et que je reculai, le mur toucha mon dos. Sa famille était morte ? C'était bête. La famille ça servait toujours à quelque chose. Je me concentrai et regardai les yeux d'Eva. Je me perdis dans son regard et finis pas trouver son esprit. Je ne pouvais pas lire ses pensées, juste entendre ce qu'elle voulait me dire. Et pareil pour moi. Je me concentrai un peu et lui dit par pensée :

"Je peux faire ça, et c'est tout. Peut-être à cause de ma nature."

Bien sûr, c'était un mensonge. Mais je ne voulais pas lui en dire plus pour l'instant. Je ne bougeai pas d'un pouce, jusqu'à ce que je sente de la fatigue me submerger. Je sortis de son esprit et m'accrochai au mur. C'était fatiguant quand on ne s'était pas entraîné. Je respirai un bon coup et repoussai la fatigue. Je regardai Eva :

- Et toi ? Tu as quel âge ?

Quand j'avais dit que je voulais tout savoir sur elle, c'était vrai. Et bizarrement, je l'avais tutoyer. Sans m'en rendre compte. Ma respiration était encore saccadée, et je m'obligeai à respirai nrmalement, ce me fit fait un effort de plus. Rester debout me devint insupportable, je cherchai des yeux un endroit où je pouvais m'asseoir. Je trouvai un gros carton et marchai vers lui. Je l'ouvris et vis des briques à l'intérieur. Génial ! Je le refermai et m'y assis. Je regardai Eva.

- Désolé, je suis un peu fatigué de rester debout.

Je lui fis un sourire désolé. Mais pourquoi ? Pourquoi avais-je fait un sourire ? Je soupirai intérieurement.

"Quel andouille !"

J'ouvris grand la bouche lorsqu'elle invoqua des flammes. J'étais bouche bée. Je me levai et m'approchai. Elles brûlaient vraiment. Je reculai, de peur de me brûler. Je me tournai vers Eva :

- Wow ! C'est trop cool !

Je souris, aux anges ! (sans jeu de mots !) J'étais faciné par les flammes, mais je mis mon don en marche, au cas où. Je m'approchai jusqu'à ce qu'une flamme puisse me toucher. Je la traversai sans rien ressentir. Juste une légère brûlure puisque je n'étais pas encore assez fort pour pouvoir utiliser mon don correctement. Lorsque je sentis vraiment la flamme, je reculai et regardai ma main : rien. Il n'y avait aucune trace de brûlure, et aucune douleure. Ça, s'était génial.

- C'est super ! C'est ton don ? Cool !

Un vrai gamin de quatre ans qui découvre un super beau jouet à Noël. Trop drôle !

Je regardai les boules de feu avec fascination. Je ne vis pas Eva s'approcher de moi et lorsque je sentis ses lèvres effleurer les miennes, je fus pris d'une envie folle de reculer. Mais je ne bougeai pas, mon corps ne me répondant plus. Eva recula et ferma les yeux, et je me rendis compte que je ne respirai plus. Je respirai un bon coup, secoué. Elle était fatiguée, ça se voyait. Je reculai et me pris les pieds dans une boîte. Je tombai en arrière et m'étalai de tout mon long. J'explosai de rire tant ma maladresse était chamboulante. Je me relevai et me massi l'arrière du crâne tout en rigolant.

- Oups.

Je souris. Quel andouille ! Je continuai à me masser l'arrière de la tête et me rassis sur la boîte. Je pris mon sachet et enlevai mes baskets. Je les remplaçai par les nouvelles.

- Comment tu trouves ?

Je regardai Eva, attendant sa réponse. "Il faut toujours avoir l'avis d'une femme avant d'acheter" m'avait dit Alex. Je souris, mais j'espérai secrètement que c'était faux.

Je la regardai, surpris. Ne me dîtes pas que... Non elle pouvait pas être... Si ? J'étais bouche bée, les yeux écarquillés. Je me repris et souris.

- Ah euh merci.

Je m'étais ramolli sans faire exprès et je me remis droit. Ok, elle m'aimait peut être, mais moi... On était même pas amis ! Enfin, pas de façon officielle ! Je me levai et fis quelques pas avec les nouvelles chaussures en me remémorant une chose qu'Alex m'avait dit : "Les Démons séduisent les gens naïfs pour les tuer après." Je relevai la tête et me tournai brusquement vers Eva.

- Je... Enfin... Tu... Les Démons séduisent leurs "proies", non ? Et tu es Démon, à moitié ? Tu fais ça pour me tuer après, c'est ça ?

Je reculai un peu, prêt à me retourner et à courir pour m'échapper. Au pire, je pourrai me défendre, mais contre les boules de feu.... Pas sûr... Je fis un pas en arrière...

Je secouai la tête. Ce n'était pas une raison valable. Elle était quand même Démon, et bientôt elle deviendra comme eux. Je secouai la tête.

- Je ne te crois pas.

Non. Je ne la croyais pas. Puis, en voyant son visage, je commençai à la croire, mais je restai à ma place. Et si elle n'était pas comme eux ? Pouvait-il y avoir une exception, après tout ? Je la regardai, hésitant.

- Ok. Disons que je te crois. Tu fais quoi ?

Je la regardai, je regardai tous ses gestes, j'attendais. Une douleur me traversa ma tête.

"Oh ! Pas un mal de crâne maintenant !"

J'avais souvent des maux de tête, mais maintenant n'était pas un bon moment. Je m'approchai doucement d'Eva. J'attendis sa réponse, ne sachant pas quoi faire d'autre.

Lorsque je la vis se retourner, je décidai de faire quelque chose. Mais quoi ? Je la regardai et m'approchai, ne sachant pas quoi faire. Elle pleurait. Je la prit dans mes bras. Pourquoi elle pleurait ? Je lui avais dit quelque chose de mal ? Lorsqu'elle se calma un peu, je la regardai :

- Ça va ?

Je regardai ses yeux remplits de larmes et ses joues toutes mouillées. Je pris un packet de mouchoir et lui en donnai un. Je la regardai. Je n'aimais pas voir quelqu'un pleurer, même ceux que je n'aimais pas. Mais j'avais dit quoi de déplacé ?!

- Tu vas mieux ?

J'attendis sa réponse avec impatience. Quel andouille !

J'ouvris la bouche pour répondre mais la refermai tout de suite. Je ne savais pas quoi dire. Après tout, je ne la connaissais pas si bien que ça. Finalement, je préférai lui dire la vérité, une vérité frappante et méchante, destructrice.

- Mon père, ma mère et mon frère sont morts, tués par des Démons qui me recherchaient, moi et mon autre frère. Par chance, ma petite soeur a survécu...

Je soupirai et baissai la tête. Finalement, on était presque pareil. Sauf que Killian et moi faisions partis d'une prophétie. Le brin quoi...

- Ça va toi ?

Je la regardai.

Lorsque je vis Amélie venir vers nous, je souris. J'étais content qu'elle soit là. Elle passa un bras autour de ma taille et m'embrassa, comme pour dire à Eva "Pas touche à Max, c'est mon mec". Je ne pus m'empêcher de sourire. J'étais amusé et un peu surpris qu'elle soit aussi jalouse. Mais ça voulait dire qu'elle m'aimait.

- Je parlais avec Eva. Nous parlions de tout et de rien.

Je la regardai en souriant. Lorsqu'elle demanda qui était Eva, je ne pus me retenir de pouffer de rire. Amélie exagérait un peu, Eva et moi étions juste amis. Rien de plus. Je souris à Amélie en me mordant la lèvre inférieure pour ne pas exploser de rire. Amélie semblait gentille et tout, mais lorsqu'on touchait à quelque chose ou quelqu'un qui lui appartient, mieux valait s'enfuir.

- Amélie, tu crois pas que tu devrais être... Un peu plus gentille, tu ne crois pas ?

J'avais murmurer ça, pour qu'Eva ne l'entende pas. Pour qu'Amélie ne se sente pas mal à l'aise. Je regardai Amélie, attendant sa réponse. Mais vu son caractère, je n'étais pas sûr qu'elle soit un peu plus douce. C'était vrai qu'Eva et moi étions dans une rue étroite... Bizarre non ?

Spoiler:

Alors comme ça cette femme s'appelait Eva, intéressant quand je rentrerai je ferai une recherche sur elle. Quand il me dis qu'ils étaient en train de parler de chose et d'autre je ne l'ai pas vraiment cru, je le regarda droit dans les yeux non pas méchamment mais méfiante.

- En train de parler de chose et d'autres ? Dans une aussi petite rue ? Tous les deux ? Avec une femme quarante fois mieux que moi ?

Et oui je l'avoue pour moi elle était plus belle que moi c'est aussi ce qui me faisait le plus peur. Mais ce pendant je restai toujours droite, digne et surtout près de lui, mon bras autour de sa taille comme depuis le début il était hors de question que je le lâche à présent en face de cette demi-Démon. Puis il me murmura quelque chose, quand j'eus déchiffré (et oui le temps que ça monte au cerveau) je regardai Eva et détournai mon regard sur Max. Me calmer là maintenant ? Nan presque impossible. Je me mis en face de lui, dos tourné à Eva.

- Attend laisse moi réfléchir 5 seconds ! Euh... En fait non ! Pourquoi je me calmerais alors que madame forte poitrine t'allume ?! Maintenant vu le physique qu'elle a je comprends que tu te laisse allumer par elle !

Je jetai un coup d'œil sur elle puis soupirai. Je regardai ma bague avant de détourner mon regard encore une fois sur le plus bel homme du monde à mes yeux. Je mis ma main sur son cœur avant de continuer :

- Bon ok je vais essayer de me calmer ! Mais si jamais j'apprends que toi et elle... Je te jure je serai sans pitié !

Je me remis a côté de lui, à présent je ne le tenais plus, je me tenais juste droite du haut de mes talons et fines jambes. Toujours l'air supérieur aux autres, bah je n'y peux rien je suis comme ça alors mieux vaut rester naturelle comme on dit !

Je la regardai, surpris. Je l'avais demandé en mariage pourquoi ? Pour que je la trompe ? C'était vrai qu'Eva était très belle, mais de là à l'appeler "madame forte poitrine", elle exagérait. Je regardai Amélie en fronçant les sourcils. Je secouai doucement la tête et regardai toujours Amélie. Quand elle m'avait dit qu'elle était ultra jalouse, je ne pensais pas à ce point-là ! Je me retins de soupirer. Je risquai de vexer Amélie et ça risquait déjà de mal finir. Je me penchai vers Amélie, lui pris la main et lui murmurai doucement pour qu'Eva n'entende pas :

- Tu es la femme de ma vie, pourquoi je te tromperai alors que je t'aime, hmm ? Et je te ferai remarquer que ce n'est pas très poli de parler comme ça. Peux-tu arrêter de te mettre en colère pour un rien. Nous sommes dans une rue très étroite parce que nous parlions de magie. Ça te va ou il te faut encore des explications ? J'en ai beaucoup d'autres si tu veux parce que nous ne faisions rien de mal.

Je la regardai, essayant de trouver un indice sur son visage me disant quelque chose. Je soupirai. Elle était plus impassible qu'un mur de béton. Je l'embrassai doucement, mis un bras autour de sa taille et me tournai vers Eva, gardant Amélie dans mes bras. J'ouvris la bouche pour dire quelque chose à Eva, mais je me ravisai. Je la regardai. Je n'avais pas remarqué qu'elle avait une grosse poitrine, mais maintenant qu'Amélie l'avait fait remarqué... Je chassai cette pensée horrible, monstrueuse et perverse de ma tête et regardai les yeux d'Eva.

- Toutes mes excuses. Je te présente Amélie, ma femme. Amélie, voici Eva, une amie.

J'appuyai sur le fait que nous n'étions que des amis. Mais Eva parut quelque peu blessée. Je restai à ma place, sursautant au moindre bruit. Toutes les deux s'étaient tues, mais je voyais qu'elles s'affrontaient des yeux. Je donnai un léger coup de coude à Amélie pour lui faire comprendre que j'étais un peu mal à l'aise.